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20 janvier 2007

Le Tuishou

On peut diviser les distances de combat en deux groupes, les distances courtes (Duanda) et les distances longues (Changquan).

Dans le premier groupe, les assaillants sont en contact, dans le second, ils ne le sont pas encore.

Le premier groupe est si important que le Taiji Quan lui consacre un entraînement spécial : la Poussée de mains (Tuishou). On s’y entraîne à déséquilibrer l’adversaire, essentiellement en le tirant (Lu) ou en le poussant (An).

Biomécaniquement, pour pousser efficacement, il faut exercer une force rectiligne dont le vecteur traverse le centre de gravité de la personne poussée.

Lorsque l'on tire, au contraire, il faut éviter ou contourner notre propre centre de gravité. Il est recommandé même d’éviter ou de contourner l’axe vertical qui traverse notre tronc, axe qui passe grosso modo par ce centre de gravité.

Bien entendu, cela se fait en tournant autour de cet axe. Idéalement, notre axe de rotation est l’axe du combat, autour duquel les deux opposants tournent. Ceci est particulièrement visible dans l’Aïkido.

L’exercice de Poussée de mains (Tuishou) du Taiji Quan est une alternance, où l’un pousse vers le centre de gravité de l’autre, tandis que l’autre, pour se défendre, dévie cette force vers le côté, en tirant. Le premier peut alors chercher à réorienter le vecteur de force, vers le centre de gravité de l’autre, par exemple en poussant avec l’épaule (Kao)...

Lorsqu’une action longitudinale (pousser ou tirer) n’est pas suffisante, il faut déséquilibrer latéralement. Pour ce faire, on se sert en général d’un couple de force, couple de force sur lequel il y aurait tout autant à disserter.

26 novembre 2006

Exemple simple d'un coup de poing

Selon une recommandation citée par Shen Jiazhen 沈家楨 (1891-1972) dans son Chen shi Taiji Quan 陳式太極拳 (Le Taiji Quan du style Chen) édité en 1963 :

« Pour s'entraîner au Taiji Quan, il faut entraîner le corps et non entraîner la main »
(Lian Taiji Quan yao lian zai shen shang, bu lian zai shou shang 練太極拳要練在身上,不要練在手上)


Que veut dire : entraîner le corps et non la main ?

Prenons un exemple :
Lorsque le débutant donne un coup de poing, son bras s’allonge vers l’avant, peu d’énergie cinétique est produite au bout du compte.

En revanche, lorsque l’expert décoche un coup de poing, tout son corps participe à la frappe.
Il commence par transférer son centre de gravité vers le pied avant, en détendant sa jambe arrière et en tournant ses hanches. Lors de ce transfert, les hanches ne montent ni ne descendent. Puis, sa colonne vertébrale se plie ou se déplie comme un ressort. Le bras est alors lancé vers l’avant, tel un fouet. Le mouvement est souple et félin, les muscles ne se contractent qu’au moment de l’impact et les muscles antagonistes restent relâchés. Aussitôt après la frappe, le corps se détend à nouveau. L’attaque est comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.