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15 décembre 2006

Quelques termes techniques vietnamiens

Bài : leçon, enchaînement, forme.

Bài binh khí : enchaînement d'armes.

Bài côn : enchaînement de bâton.

Bài quyền : enchaînement de boxe.

Bài thiệu : texte sous forme de poème décrivant les techniques d'un enchaînement de boxe ou d'armes.

Bình Định : région au Centre du Vietnam, réputée pour ses écoles de boxe et de bâton ; un proverbe dit : « Allez à Bình Định admirer les filles s’entraîner au bâton et à la boxe » (Ai về Bình Định mà coi, con gái Bình Định múa roi đi quyền).

Binh khí : armes.

Căn bản : base technique.

Côn : bâton à deux têtes.

Đao : sabre.

Giản : arme ayant la forme d'une barre de fer rectangulaire avec manche et sans pointe.

Gươm : épée à un seul tranchant, spécifique du Vietnam.

Hồng Gia : nom vietnamien du Hongjia chinois ; au Vietnam plusieurs écoles différentes portent ce nom.

Kiếm : épée à double tranchants.

Lam Sơn Võ thuật đạo : école de Quách Văn Kế.

Lưỡng tiết côn : terme moderne pour désigner le nunchaku ; arme ajoutée dans le répertoire de certaines écoles au Vietnam à partir des années 1970.

Môn phái : école, style d'arts martiaux.

Nhị tiết côn : voir à Lưỡng tiết côn.

Quyền : poing, boxe.

Roi : bâton à une tête.

Sa Long Cương : école fondée par Trương Thanh Đăng.

Tam tiết côn : fléau à trois branches.

Tấn : position.

Thảo : autre appellation d’un enchaînement d’armes ou de boxe.

Thế : technique.

Thiếu Lâm : nom vietnamien de Shaolin.

Thức : technique.

Thương : lance.

Trung Sơn Võ đạo : école de Mai Văn Phát.

Việt Võ Đạo : art martial vietnamien, terme Hán-Việt désignant l’école fondée par Nguyễn Lộc.

Võ Bà Trà Tân Khánh : boxe originaire du village Tân Khánh, au Sud du Vietnam; Hồ Văn Lành, plus connu sous le surnom Từ Thiện, enseignait cette boxe à Saigon.

Võ Đạo 武道 : voie de l’art martial ; terme souvent ajouté à la suite du nom d’une école (Lam Sơn Võ thuật đạo, Trung Sơn Võ đạo, Việt Võ Đạo…) ; appellation empruntée aux Japonais (Budo), d'abord par le Việt Võ Đạo, puis par plusieurs écoles du Sud.

Võ khí, vũ khí : armes.

Võ Lâm : école de Nguyễn Văn Sáu dit Đoàn Tâm Ảnh.

Võ Việt Nam : art martial vietnamien ; en France nom de l’école de Nguyễn Đức Mộc.

Vovinam Việt Võ Đạo : école de Nguyễn Lộc ; Vovinam est la contraction du terme Võ Việt Nam.

14 décembre 2006

L’origine du Taiji Quan et son rapport avec le Shaolin Quan

En 1994, dans notre livre « Taiji Quan art martial ancien de la famille Chen » (aujourd’hui épuisé), nous proposions une étude historique nouvelle sur l’origine du Taiji Quan.

Voici, légèrement résumé, ce que nous écrivions alors :

Pour essayer d'être plus clair, nous allons articuler cette discussion en huit points. Précisons que l'hypothèse sur l'origine du Taiji Quan, présentée ici, est inédite. Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle a le mérite de s'appuyer sur des faits vérifiables.

1er point

C'est seulement à partir de la génération de Chen Wangting (17e siècle), que les Chen commencent à être cités pour leur dextérité martiale. Chen Wangting serait-il alors le créateur du Taiji Quan, ou le tiendrait-il d'un autre boxeur étranger à la famille ?

2e point

Le lettré Tang Hao (1897-1959) qui fit des recherches à Chenjia Gou (le village de la famille Chen), a formulé l'hypothèse que le Taiji Quan aurait été mis au point par Chen Wangting (1600-1680), à partir notamment du traité du Général Qi Jiguang (1528-1588), le Jixiao Xinshu. En effet, ce livre contient 32 techniques illustrées, synthèse de 16 boxes différentes de la fin de la dynastie des Ming (1368-1644), or 29 des 32 noms de ces techniques se retrouvent dans les sept enchaînements anciens du Taiji Quan. De plus, certaines de ces techniques ressemblent à celles du Taiji Quan.

Il nous semble qu'ainsi, Tang Hao a démontré clairement, que le Taiji Quan a été fortement influencé par la boxe de Qi Jiguang, mais il n'a peut-être pas démontré que l'influence fut directe... Chen Wangting n'a-t-il eu en main que le livre de Qi Jiguang, ou a-t-il appris d'un autre boxeur qui descendrait directement ou indirectement de Qi Jiguang ?

3e point

A une cinquantaine de kilomètres du village des Chen se trouve le Monastère Shaolin (Monastère de la "Petite forêt"), rendu célèbre en Occident par une série hollywoodienne et des films commerciaux de Hong-Kong. Hélas aujourd'hui, le temple est peuplé d'athlètes et d’acrobates qui vendent une boxe de Shaolin modernisée à l'usage des touristes passionnés, fortunés et parfois un peu naïfs... Pourtant ce monastère connut de beaux jours et sa boxe fut réputée.

Si l'on compare les enchaînements actuels du Shaolin Quan (la Boxe de Shaolin), enfin ceux qui semblent les plus anciens, avec ceux du Taiji Quan, on est frappé par la ressemblance. Plus d'une trentaine de techniques et un enchaînement (Paochui), portent en effet le même nom.

Aujourd'hui d'innombrables livres paraissent. Mais autrefois les noms des techniques n'étaient pas révélés aussi facilement au grand public, il fallait apprendre cette boxe pour les connaître.

Nous soulignons ceci, afin d'expliquer que souvent des noms identiques sont l'indice que les boxes sont proches parentes !

Au hasard de nos investigations, nous avons ainsi relevé, parsemés dans les trois quarts des enchaînements de Shaolin, les noms de techniques de Taiji Quan suivants :

- Baihe Liang Chi (La grue blanche déploie ses ailes),
- Bai Jiao (Balayer le pied),
- Bai She Tu Xin (Le serpent blanc dardant sa langue),
- Bai Yuan Xian Guo (Le singe blanc offre un fruit),
- Baiyun Gai Ding (Les nuages blancs couvrent les sommets),
- Chao Tian (Se dresser vers le ciel),
- Chong (Attaquer),
- Da Hu (Frapper le tigre),
- Dan Bian (Le fouet),
- Dang Tou Pao (Tirer à bout portant avec un canon),
- Er Qi Jiao (Donner un coup de pied sauté),
- Fan Shen (Se retourner),
- Fu Hu (Subjuguer le tigre),
- Haidi Lao Yue (Sortir la lune du fond de la mer),
- Huai Zhong Pao Yue (Porter la lune dans son sein),
- Huang Long San Jiao Sui (Le dragon jaune agite l'eau trois fois),
- Jingang Daodui (Jingang martèle),
- Jin Ji Du Li (Le coq d'or debout sur une patte),
- Kua Hu (Chevaucher le tigre),
- Lan Zhou (Bloquer avec les coudes),
- Lian Huan Pao (Les trois coups de canon qui s'enchaînent),
- Niaolong Bai Wei (L'oiseau-dragon remue la queue),
- Qi Xing (Former les sept étoiles),
- Que Di Long (Le dragon joue à terre tel un moineau),
- Tongzi Bai Guanyin (L'enfant qui vénère Guanyin),
- Saotang Tui (Balayer avec la jambe),
- Shi Zhi Jiao (Croiser le pied),
- Shi Zhi Shou (Croiser les mains),
- Wan Gong She Hu (Tirer à l'arc sur le tigre),
- Weituo Xian Gan (Weituo montre sa perche),
- Xianren Zhi Lu (Le dieu qui montre le chemin du doigt),
- Xie Xing (Avancée oblique),
- Xuan Feng Jiao (Le coup de pied cyclone),
- Yanzi Zhuo (L'hirondelle picore),
- Ye Ma Fen Zong (La crinière du cheval sauvage séparée par le vent),
- Yu Nü Chuan Suo (La fille de jade lance la navette),
- Zhan Shou (La main coupante),
- etc.

Comme on le voit, la liste est longue. De plus, la théorie des deux boxes, présente quelques analogies (le Chansi, le Fajing, l'alternance du Gang et le Rou, les quatre Liang qui gouvernent mille livres, etc.) Bref, le Taiji Quan et le Shaolin Quan ont l'air d'être d'assez proches cousins.

Notons enfin que plusieurs des techniques que nous venons de citer, se trouvent également dans le livre de Qi Jiguang.

Nous pouvons conclure de cela qu'il semblerait que les boxes de Shaolin et de Chenjia Gou ont toutes deux subi l'influence de celle de Qi Jiguang, et que, vu la proximité du Mont Song et de Chenjia Gou, l'une des deux boxes soit à l'origine de l'autre ou tout du moins l'ait fortement transformée.

4e point

Les noms de Jingang et de Weituo (deux divinités protectrices, gardiennes des temples bouddhiques) qui sont donnés par exemple : au deuxième mouvement du Diyilu ("Premier enchaînement" du style Chen) et au 47e mouvement du Taiji Danjian (l'Epée du Taiji), ainsi que celui de Guanyin (une déesse très importante du panthéon bouddhique) qui est donné à la deuxième posture du Taiji Shisan Gan (l'enchaînement des "Treize techniques de la perche du Taiji"), ne correspondent pas à des techniques de la boxe de Qi Jiguang.

Ces trois divinités bouddhiques pourraient donc laisser penser que le Taiji Quan est un héritier du vieux Shaolin Quan, lui-même héritier de l'art du Général Qi. La moitié environ, des enchaînements de Shaolin contiennent en effet, au moins une technique de Qi Jiguang.

Rappelons que le Monastère Shaolin avait pour coutume d'inviter les experts de Wushu (Art martial), afin d'enrichir ses connaissances.

Mais poursuivons...

5e point

L'historien du Wushu, Matsuta Takachi, dans son "Historique des arts martiaux chinois" (Zhongguo Wushu Shilue), parle lui aussi de ressemblances troublantes. Il cite le Hongquan (le Poing rouge) qui était jadis le quatrième enchaînement de Taiji Quan, et le met en rapport avec le Hongquan, son homonyme, pratiqué au Monastère Shaolin.

De plus, dans un enchaînement de bâton du style de Chen Wangting, le Panluo Bang et dans un enchaînement de bâton du Monastère Shaolin, Matsuta Takachi trouve quatre techniques analogues et ayant le même nom :

- Chaotianshi, la Posture dressée vers le ciel,
- Danshanshi, la Posture du Mont Dan,
- Disheshi, la Posture du serpent rampant,
- Kuajianshi, la Posture où l'on enjambe l'épée.

6e point

Ce que Matsuta Takachi ne précise pas, c'est que deux de ces techniques de bâton (Chaotianshi et Kuajianshi) se retrouvent aussi dans le traité de la lance de Qi Jiguang ; et surtout que ces quatre techniques se trouvent dans un traité de Cheng Chongdou, paru en 1621 : Shaolin Gunfa Chan Zong, les "Explications des vrais techniques du bâton de Shaolin" !

Alors cela signifierait-il, que c'est le Shaolin Quan qui a influencé le Taiji Quan, puisque Cheng Chongdou est né une quarantaine d'années avant Chen Wangting ?

7e point

En 1984, un livre paru dans la province du Henan, et intitulé Shaolin Wushu, présente un enchaînement dénommé Xinyiquan (la Boxe du coeur et de la pensée, à ne pas confondre avec la "Boxe de la forme et de l'esprit" : Xingyi Quan). Jia Zhaoxuan y déclare que sa famille détient cette boxe depuis un de ses ancêtres : Jia Shuwang, qui apprit le Shaolin Quan au monastère.

Jia Zhaoxuan explique que son ancêtre a recopié un vieux manuscrit au monastère, manuscrit qui décrivait cet enchaînement. Tout ceci se passait sous le règne de l'Empereur Kangxi (1662-1723), c'est-à-dire autour de l'époque de la mort de Chen Wangting. Hélas la bibliothèque de Shaolin a brûlé lors de l'incendie du temple en 1928. Or ce Xinyi Quan présente la même succession de techniques que le Diyilu (le Premier enchaînement) du Taiji Quan et les noms mêmes des techniques présentent des analogies certaines et nombreuses !


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Enchaînement Xinyiquan de la famille Jia







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Jingang martèle (Jingang Daodui) du Xinyiquan de la famille Jia

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Jingang martèle (Jingang Daodui) par Chen Zhaokui (1927-1981) d'après Chen shi Taiji Quan de Shen Jiazhen, Beijing, 1963

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Technique de frapper le tigre (Da hu shi) du Xinyiquan

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Courber le dos et faire Kao (Bei zhe kao) par Chen Zhaokui

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Technique basse (Xia shi) du Xinyiquan

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Tomber en croix (Die cha) par Chen Zhaokui

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Les bras en croix, donner un coup de pied (Shi zi jiao) du Xinyiquan

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Les bras en croix, balayer le lotus (Shi zi bai lian) par Chen Zhaokui





Lorsque, à la publication de ce livre chinois, nous avons fait cette découverte, nous avons été frappés entre autres, par plusieurs faits.

- Premièrement, les sites de Shaolin et de Chenjia Gou, ne sont distants que de deux jours de marche. D'ailleurs Chen Wangting s'y est rendu, pour tenter de raisonner son ami Li Jiyu, au 17e siècle.

- Deuxièmement, le Shaolin Quan et le Taiji Quan du style Chen, contrairement à ce que l'on pense habituellement, ont une théorie, des techniques et des enchaînements présentant de troublantes similitudes.

- Troisièmement, le Shaolin Quan, comme le Taiji Quan, doit beaucoup à la boxe du Général Qi Jiguang.

- Quatrièmement, certaines techniques existent ou existaient, dans les deux boxes, mais ne se retrouvent pas dans la boxe de Qi...

8e point

Le Monastère Shaolin a participé à la lutte contre les "Pirates japonais" (Wo kou) au 16e siècle, en envoyant sur place des moines guerriers. Vu les mauvais résultats obtenus par l'armée chinoise et les champions de Wushu (Art martial), le Général Qi fut appelé pour sauver la situation. Les techniques du général et de son armée, réussirent, là où d'autres avaient échoué. La boxe de Qi Jiguang fut alors entourée d'un légitime prestige et il est tout à fait possible que des moines de Shaolin aient pu s'initier à l'art du Général Qi.


Conclusion à ces huit points

Tout ceci, nous amène à penser, que sous l'influence de la boxe du Général Qi Jiguang (1528-1588), le Shaolin Quan (la Boxe de Shaolin) fut profondément réorganisé.

Puis quelques années plus tard, Chen Wangting (1600-1680), Jiang Fa ou un autre, apprit ce nouveau Shaolin Quan, et l'apporta au village des Chen.

Enfin, le Shaolin Quan fut ensuite et plusieurs fois, complètement réorganisé.

Bref, si notre hypothèse est la bonne, le Taiji Quan descendrait de la boxe de Qi, par l'intermédiaire du Shaolin Quan du 16e ou 17e siècle.

Bien sûr le Taiji Quan a dû subir d'autres influences et les Chen n'ont pas manqué de modifier leur art pour tenter de l'améliorer.

Toujours est-il que la Boxe du Taiji recèle des caractéristiques que l'on ne retrouve ni chez Qi Jiguang, ni chez les Jia, ni au Monastère Shaolin, comme l'alternance très marquée de la lenteur et de la rapidité, qui font de lui, un art original, bien qu'évidemment héritier du Wushu (Art martial) de l'ancienne Chine.

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Depuis, nous avons fait d'autres découvertes que nous espérons publier un jour.

Quant à l'historien Matsuta Takachi, au moment même où nous publions ceci en France, il sortait lui aussi, dans la revue japonaise Wushu, une étude sur les liens historiques entre le Shaolin Quan et le Taiji Quan...

08 décembre 2006

Les origines du Võ Lâm

L'Art martial de la forêt (Võ Lâm) est une célèbre boxe vietnamienne, très présente, tant en France qu'au Viêt-Nam. Plusieurs écoles ont incorporé ses noms de techniques ou ses enchaînements, en les modifiant plus ou moins.

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Selon l’ouvrage Thập bát La hán quyền (de Đoàn Tâm Ảnh et Hàng Thanh, paru en 1973), l'école Võ Lâm vient de Nguyễn Văn Sáu. Et il y est précisé que :

1) Nguyễn Văn Sáu a appris en 1913 avec Mộc Đức Thiền Sư au temple Phi Lai, sur le mont Mã Dương dans le Nord de la Chine.

2) Les professeurs de Võ Lâm n’acceptant que quatre élèves en tout et pour tout, Nguyễn Văn Sáu fut le quatrième et dernier élève de son professeur.

A ce jour en Chine, nous n’avons trouvé trace ni des trois autres élèves de Mộc Đức Thiền Sư, ni de leur boxe, ni d’un mont Mã Dương.

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Selon le roman Lã Mai Nương (de Tề Phong Quân, publié dans les années 60) :

1) L'école Thiếu Lâm Bắc Phái est implantée sur le mont Mã Dương, dans le Sơn Đông (Shandong).

2) Le professeur n’accepte que quatre élèves.

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En 1993, dans son livre Thập bát La hán quyền toàn tập (co-écrit avec Lạc Việt), Nguyễn Văn Sáu reconnaît sans détour qu’il a créé les 72 techniques de base (Thất thập nhị huyền công) de son style, ainsi que les 18 Tiểu xà quyền (en fait 12 enchaînements, plus un nommé Liên hoán), et les 18 La hán quyền.

Le programme du Võ Lâm est en effet :

72 techniques de basemedium_72TTNHC1973.4.jpg

13 enchaînements Tiểu xà quyền

18 La hán quyền : Mê tông La hán quyền, Kim cang La hán quyền, Lôi công La hán quyền, Lực công La hán quyền, Khí công La hán quyền, Môn tinh La hán quyền, Pháp thân La hán quyền, Công cứ liên châu La hán quyền, La hán Ngũ hành quyền, La hán Hình quyền, La hán Linh thú ngũ quyền, La hán Lôi trận quyền, La hán Cương quyền, La hán Long môn quyền, La hán Hùng quyền, La hán Mai hoa quyền, La hán Liên hoàn quyền, La hán Hoa quyền.


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